Dans la bande dessinée des Schtroumpfs, la Schtroumpfette est la seule femme au sein d’un village peuplé d’hommes. Ce déséquilibre entre les genres se retrouve dans certains secteurs professionnels, où les femmes sont largement minoritaires et doivent faire face à des défis particuliers pour s’imposer et réussir. Dans cet article, nous explorerons les expériences des femmes qui évoluent dans des milieux professionnels à dominante masculine et les stratégies qu’elles mettent en place pour surmonter les obstacles liés au syndrome de la Schtroumpfette.
Qu’est-ce que le Syndrome de la Schtroumpfette ?
Le syndrome de la Schtroumpfette désigne la tendance à surreprésenter les hommes au détriment des femmes dans les œuvres de fiction, mais aussi dans certains secteurs professionnels. Les femmes qui évoluent dans ces milieux à forte dominance masculine peuvent se sentir isolées, ramenées constamment à leur statut de femme et confrontées à des stéréotypes et des préjugés sexistes.
S’adapter à un Univers Masculin
Delphine, ingénieure informatique, a longtemps évolué dans des environnements professionnels composés à 90% d’hommes. Pour s’intégrer et se faire accepter, elle a dû adopter certains codes masculins et modifier son attitude. Cette stratégie d’adaptation est fréquente chez les femmes qui travaillent dans des milieux à dominante masculine, où elles doivent faire face à des défis supplémentaires pour s’imposer et réussir.
Faire Face aux Comportements et Remarques Sexistes
Les femmes qui évoluent dans des milieux professionnels à forte dominance masculine sont souvent confrontées à des comportements et des remarques sexistes. Hiba, responsable des relations publiques au musée national de l’Armée, a dû faire face à des remarques misogynes de la part de ses collègues masculins. Delphine, quant à elle, a dû rappeler à son manager qu’elle avait le droit de vote et son propre pouvoir de décision après qu’il ait supposé que son désaccord sur un projet était influencé par son conjoint.
Lucile Quillet, experte de la vie professionnelle des femmes, conseille de ne pas hésiter à pointer du doigt le caractère sexiste de telles remarques pour mettre l’auteur face à ses responsabilités. Elle recommande également d’opter pour un trait d’humour pour faire passer le message de manière plus constructive.
Prouver sa Compétence en Permanence
Les femmes qui évoluent dans des milieux professionnels à forte dominance masculine doivent souvent prouver leur compétence bien plus que leurs homologues masculins. Delphine et Hiba ont toutes deux adopté la stratégie de la bonne élève, version acharnée, pour faire leur place et être respectées. Cette pression constante peut mener à l’épuisement et il est important pour ces femmes de ne pas courir après l’approbation de tous leurs collègues masculins.
L’Absence de Sororité
Dans certains cas, les femmes qui évoluent dans des milieux professionnels à forte dominance masculine ne peuvent pas compter sur le soutien de leurs consoeurs. Delphine n’a pas cherché à créer un groupe avec les autres salariées, tandis qu’Hiba a fait face à de la fausse bienveillance de la part de certaines collaboratrices. Cette rivalité féminine institutionnalisée est un schéma qu’il faudrait briser pour favoriser la sororité et le soutien mutuel entre femmes.
Réussir Malgré les Obstacles
Malgré les défis auxquels elles sont confrontées, les femmes qui évoluent dans des milieux professionnels à forte dominance masculine peuvent réussir et briller à leurs postes. Hiba a changé de voie et évolue désormais dans un environnement professionnel mixte, tandis que Delphine a gravi les échelons dans son domaine et occupe désormais un poste de manager.
Conclusion : Vers un Environnement Professionnel Plus Inclusif
Le syndrome de la Schtroumpfette au travail met en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes qui évoluent dans des milieux professionnels à forte dominance masculine. Pour surmonter ces obstacles et favoriser un environnement professionnel plus inclusif, il est essentiel de briser les stéréotypes et les préjugés sexistes, de promouvoir la sororité et le soutien mutuel entre femmes, et d’encourager les femmes à se diriger vers des filières techniques et scientifiques.
Les lignes bougent lentement, mais le mouvement #Metoo a contribué à changer la donne en entreprise, rendant l’environnement professionnel plus inclusif pour les femmes. En tant que manager, Delphine veille à rappeler à ses salariées qu’elles sont là pour leurs compétences et rien d’autre, et qu’elles n’ont pas à démontrer leur légitimité en permanence. En espérant que de plus en plus de femmes s’épanouissent dans des secteurs à forte dominance masculine et que le syndrome de la Schtroumpfette devienne un lointain souvenir.